Réfugiés rohingyas

Après la fuite, la vie au Bangladesh

Depuis août 2017, ils ont été plus de 700 000 hommes, femmes et enfants rohingyas à quitter leur foyer au Myanmar, pour chercher refuge au Bangladesh. Les violences envers eux étaient telles que leur seule option était la fuite vers un pays musulman.

Actuellement, dans le camp de Jamtoli, 50 000 rohingyas vivent dans des huttes « provisoires » de bambou et de plastique. La situation au Myanmar ne leur permet pas un retour sur leurs terres.

La population de cette région, principalement des agriculteurs, a quintuplé. Tout l’écosystème a été affecté. Les forêts, gérées avec beaucoup de soin, ont été déboisées pour établir les camps. Puis, le bois des arbres à servi de combustible pour la cuisine des réfugiés. Dès lors, les conflits avec la population locale se sont multipliés.

Même les enfants souffrent de la tension ambiante quand ils vont chercher du bois pour leur famille :

« Nous devons toujours prendre du savon à donner aux habitants. Si nous n’en avons pas, ils nous agressent et nous ne pouvons plus aller ramasser du bois. »
Jasmina, 10 ans

La saison de la mousson, avec ses pluies et ses vents tempétueux a provoqué de gros dégâts : des chemins sont devenus boueux, l’eau a dévalé entre les abris de fortune qui menaçaient de s’effondrer.

Les femmes ont très peu accès aux lieux publics.

Des cuisines communautaires dédiées aux femmes et à leurs enfants.

Un lieu de liberté pour les femmes où elles peuvent se retrouver.

Deux fois par jour, elles peuvent faire la cuisine au gaz et n’ont plus besoin de chercher du bois dans la forêt.

L’EPER a construit 52 cuisines communautaires pour 1300 familles

« Je m’appelle Abida Khatun. J’habite au camp de Jamtoli.

Nous avons beaucoup souffert au Myanmar. Voici pourquoi nous avons pris la fuite et cherché refuge dans ce pays musulman. Mais la population locale nous maltraite aussi. Par exemple, lorsque nous allons chercher du bois pour préparer le repas de nos enfants.

Ici nous échappons aux agressions. Nous sommes à l’abris. Nous cuisinons en commun, c’est convivial. Nous pouvons aussi nous abriter avec les enfants quand il pleut et qu’il y a du vent. Nous nous sentons en sécurité. Nous sommes très reconnaissants et heureux de pouvoir nous réunir et faire la cuisine ici. »

Cette année, l’EPER va améliorer l’accès à l’eau potable et aux installations sanitaires pour le village adjacent.

Dans le camp de réfugiés, l'organisation construira un système de drainage, des canaux et organisera des campagnes de nettoyage.

Il est également prévu de planter 9 000 arbres fruitiers avec les habitants du camp : citronniers, moringas et papayers pousseront bientôt entre les collines. Des mini-jardins potagers seront aussi distribués à un millier de familles.

Bientôt, les Rohingyas de Jamtoli récolteront des fruits et légumes, elles qui ont principalement mangé du riz et des légumineuses durant ces deux dernières années.

Faites un don à l’EPER.

Et contribuez à planter des arbres fruitiers avec les Rohingyas. Une solution durable pour les hommes et la terre.