Honduras

Quand la semence donne de l’espoir

La population pauvre du sud du Honduras lutte pour avoir accès à des ressources naturelles vitales comme l’eau et la terre. Conséquences du changement climatique, les sécheresses, les parasites et l’épuisement des ressources en eau menacent les récoltes, et donc la sécurité alimentaire.

Le climat est un sujet de discussions permanent parmi les familles paysannes : la pluie bienfaisante va-t-elle continuer de tomber ? Ou va-t-on assister à une sécheresse comme les années précédentes ? La famille de José Francisco Salazar, du village de Canton Suyapa, se souvient de la souffrance de ces années-là : « Nous luttons sans cesse contre le changement climatique. Les étés sont chauds et secs, et il ne pleut pas pendant des mois. Il y a aussi les attaques de parasites, qui sont nettement plus fréquentes. »

José Francisco Salazar

José Francisco Salazar et sa famille.

José Francisco Salazar

José Francisco Salazar et sa famille.

L’approvisionnement en semences adaptées à ces climats secs pose un problème qui ne fait que s’aggraver, et les semences sous brevet qui se trouvent sur le marché ne sont pas une solution pour ces familles de petits paysans. En apprenant à produire leurs propres semences, les petits paysans évitent la dépendance envers des sociétés de semences internationales.

Les organisations partenaires de l’EPER, Programa de Reconstrucción Rural (PRR) et Asociación Nacional para el fomento de la agricultura ecológica (ANAFAE), se sont spécialisées dans les semences. Dans le nord du Honduras, dans la région du Lago de Yojoa, PRR a accumulé une expérience considérable dans la sélection et la reproduction de semences traditionnelles. Un programme de production a été mis sur pied sur un mode participatif, en collaboration avec les familles paysannes. L’organisation applique une méthode de recherche par laquelle des groupes de paysans, appelés les CIAL (pour Comité de Investigación Agrícola Local) expérimentent en plein champ avec des semences et des techniques visant à identifier et à conserver les semences indigènes. Le but de ce projet est d’améliorer la vie quotidienne de 2000 familles paysannes en les aidant à produire des graines adaptées aux conditions locales et à les vendre sur le marché. Au final, c’est toute la région qui en profite.

«Avec PRR, nous avons appris à produire des pesticides biologiques contre les parasites», explique Maria Elena Ordoñez

Rodimiro Reyes et Marisa Bordales Rodriguez dans leur champ d'haricots à Corral de Piedra.

Juan Carlos Ordoñez, employé chez PRR (à gauche), évalue un champ d'essai avec des membres du groupe paysan à Corral de Piedra.

«Avec PRR, nous avons appris à produire des pesticides biologiques contre les parasites», explique Maria Elena Ordoñez

Rodimiro Reyes et Marisa Bordales Rodriguez dans leur champ d'haricots à Corral de Piedra.

Juan Carlos Ordoñez, employé chez PRR (à gauche), évalue un champ d'essai avec des membres du groupe paysan à Corral de Piedra.

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